Histoire de mains.

Sans prétendre faire un tuto comme les championnes que j'admire, j'ai envie de montrer ces photos qui racontent le façonnage d'une perle, une des opérations à la fois exaltantes et fastidieuses du patinage, qui expliquent peut être pourquoi on a toujours envie de recommencer. Ici les perles support sont déjà façonnées, dans le même bleu-vert que le fond de la cane (un mélange) à l'emporte-pièce pour être bien régulières. Ensuite on découpe délicatement les tranches de cane, avec cette lame souple de section carrée que j'ai tant galéré à trouver jusqu'à ce que le fabricant de la fimo se décide à les commercialiser sous sa propre marque. Avant je les voyais dans les livres, mais impossible de mettre la main dessus, alors que chacun sait que les lames de cutter classique sont trop lourdes et écrasent les canes, pas joli joli. La cane est une "sliced cane" dont j'ai trouvé le tuto sur parole de pâte, dont seul le rouge est dégradé, mais à peine, entre le rouge vif et le rouge brûlé" avec un peu de bleu foncé. L'un de mes (nombreux) défauts est de toujours travailler mes mélanges au pif, ce qui fait que je suis toujours surprise, parfois déçue, et que je ne peux jamais faire deux fois la même chose. Ici, perle et fond de cane étant de la même couleur, les perles sont d'un aspect fort simple, des fleurs flammées rouge sur un fond turquoise en "à-plat", mais je joue sur plusieurs tailles de cane, donc de fleurs. Non que je n'admire point les motifs plus complexes... au contraire... chuis un peu feignasse, c'est tout... On applique la tranche sur la perle et on presse délicatement pour faire adhérer... je pose les perles sur une petite plaque de verre (démontée d'un cadre pour photo), support intéressant car il reste assez froid et que les perles froides se déforment moins quand on les façonne ou qu'on les perce. S'il fait chaud, je pose la plaque sur un accumulateur de froid (le genre qu'on met dans les glacières). Je n'aime pas l'idée de mettre la pâte au frigo avec les choses qu'on mange... au four aussi, d'ailleurs, ça me gêne... un jour il faudra que je trouve un four exprès pour, mais où le metttre... j'envahis déjà la moitié du salon et de la véranda... enfin ça ce sont des problèmes de riche... Après avoir essayé bien des outils, le petit rouleau, ou la perle entre deux plaques de verre, ce sont mes deux mains qui, je trouve, font le meilleur travail de finition, sans déformer les canes. Je roule et je roule et je roule... C'est la transe du patineur... l'ivresse du derviche tourneur...

Comments

[jolicaillou]

John-Much, tu vois double ! En fait, ce n'est pas slice, mais splice, j'm'étais gourée... En v'là du splice en v'là...
Moi itou, je vois mon nain partout...

[John-Much]

Ouaaaah, je me suis pas endormi devant tant de (fi)mots.
Un fan qui désormais voit tes mains partout.

[John-Much]

Ouaaaah, je me suis pas endormi devant tant de (fi)mots.
Un fan qui désormais voit tes mains partout.